Les traumatismes de l’enfance laissent souvent des traces profondes, invisibles mais bien présentes. Un mot, une absence, un silence trop lourd peuvent parfois marquer bien plus qu’on ne l’imagine. À l’âge adulte, ces blessures non reconnues peuvent se manifester sous des formes variées : anxiété, difficultés relationnelles, mal-être diffus, troubles physiques inexpliqués… Pourtant, ces souffrances ne sont pas une fatalité.
Il est possible d’aller mieux, non pas en effaçant le passé, mais en lui redonnant une place juste. La psychothérapie, et notamment l’approche humaniste, offre un espace pour mettre des mots sur ce qui a été tu, se reconnecter à ses ressentis et amorcer une transformation en profondeur.
Comprendre ce qu’est un traumatisme de l’enfance
Une blessure invisible, mais bien réelle
Un traumatisme de l’enfance ne se définit pas uniquement par un événement spectaculaire. Il peut s’agir d’un climat émotionnel trop intense, instable ou insécurisant. Parfois, ce sont des expériences que l’enfant a vécues seul, sans être accompagné, soutenu ou compris. Il peut s’agir de situations ponctuelles ou de contextes répétitifs, que le jeune esprit a dû endurer sans les ressources nécessaires pour y faire face.
Ce qui fait traumatisme, ce n’est pas seulement ce qui s’est passé, mais l’absence d’un espace pour l’exprimer, le comprendre et le digérer.
Les multiples visages du traumatisme
Les formes de traumatisme sont nombreuses. Certaines sont évidentes : maltraitance physique, agressions verbales ou sexuelles. D’autres sont plus insidieuses : négligence affective, manque d’écoute, sentiment d’abandon, absence de reconnaissance. Un enfant qu’on rabaisse, qu’on ignore ou qu’on pousse à être fort trop tôt peut développer des blessures profondes.
Grandir dans un environnement où l’on ne se sent pas en sécurité affective, où les émotions ne sont pas accueillies, peut être à l’origine de souffrances durables. Le traumatisme prend parfois la forme d’un parentage toxique, d’un climat de tension chronique ou d’un silence pesant qui empêche de se sentir pleinement soi.
Ces expériences, qu’elles soient ponctuelles ou répétées, laissent des traces. Et même si vous avez « tenu bon », le corps et le cœur, eux, s’en souviennent.
Comment les traumatismes de l’enfance influencent la vie adulte
Le corps et le psychisme gardent la trace
Un traumatisme non reconnu ou non traité ne disparaît pas. Il s’imprime dans le corps, dans le système nerveux, dans les émotions. À l’âge adulte, cela peut se traduire par de l’anxiété, un sentiment constant d’insécurité, des difficultés à faire confiance ou à se sentir légitime. Certaines personnes développent des troubles somatiques, des douleurs inexpliquées, des insomnies ou encore des troubles de l’alimentation.
Les relations peuvent aussi en être impactées : peur de l’abandon, jalousie excessive, difficulté à poser des limites ou à exprimer ses besoins.
Des mécanismes de défense qui peuvent enfermer
Pour survivre à des situations difficiles, l’enfant met en place des stratégies de protection : il se suradapte, se coupe de ses émotions, devient invisible ou au contraire très performant. Ces mécanismes, utiles à un moment donné, peuvent devenir un fardeau à l’âge adulte.
On parle alors de dissociation (comme si une partie de soi restait en retrait), d’hypervigilance (être toujours sur le qui-vive), ou d’évitement émotionnel (ne plus rien ressentir pour ne pas souffrir). Ces comportements protègent, mais empêchent aussi de vivre pleinement.
La psychothérapie humaniste, un espace pour se réparer en profondeur
Une approche centrée sur la personne
Ce que je vous propose dans une psychothérapie humaniste, c’est un espace où vous pouvez être entièrement vous-même. Sans masque. Sans peur d’être jugé. Je suis là pour vous écouter, vous accueillir, avec respect et bienveillance.
On avance à votre rythme, ensemble. Ce n’est pas une méthode toute faite, c’est une rencontre. Et dans cette relation authentique, quelque chose de profondément réparateur peut naître.
Se reconnecter à ses émotions et à son corps
Quand on a vécu un traumatisme, on apprend souvent à se couper de ce qu’on ressent. C’est un réflexe de survie. Mais pour aller mieux , il faut pouvoir se reconnecter à son ressenti, ici et maintenant.
En séance, je vous invite à revenir doucement dans votre corps, à écouter vos émotions, à mettre des mots sur ce qui émerge. Ce travail, petit à petit, permet de libérer ce qui était resté bloqué. Vous ne serez pas seul(e) dans ce processus. Je vous accompagne à chaque pas.
Comment se déroule un accompagnement thérapeutique
Un cadre sécurisant pour revisiter son histoire
Mon cabinet est un espace où vous pouvez tout déposer. Ce que vous avez tu, ce que vous avez minimisé, ce que vous avez oublié. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’avancer. Je suis là pour accueillir tout ce qui vient, avec douceur.
C’est cette alliance, ce lien de confiance, qui rend possible le travail thérapeutique. Vous n’avez rien à prouver. Juste à être là.
Cheminer vers une reconstruction intérieure
Au fil des séances, vous allez commencer à voir plus clair. Les schémas répétitifs, les croyances que vous avez construites sur vous, sur les autres, sur la vie… on les met en lumière ensemble.
Et peu à peu, vous allez pouvoir retrouver de l’estime pour vous, du respect pour votre vécu, et de la force pour avancer différemment. Ce chemin, c’est celui d’une reconstruction en profondeur.
Les mouvements oculaires du type EMDR comme soutien complémentaire
Une technique utilisée pour retraiter les souvenirs traumatiques
Parmi les approches complémentaires utilisées pour traiter les traumatismes, on trouve la technique des mouvements oculaires du type EMDR. Elle repose sur une stimulation bilatérale (gauche-droite), souvent par des mouvements oculaires, des sons alternés ou des tapotements. Cette stimulation aide le cerveau à retraiter l’information liée à un souvenir traumatique, comme si elle pouvait enfin « digérer » ce qui était resté bloqué.
Cette méthode permet souvent de diminuer la charge émotionnelle associée à un événement douloureux, sans avoir à le revivre de manière invasive. Elle peut ainsi compléter un travail en psychothérapie, en permettant un apaisement durable.
Retrouver un apaisement durable, c’est possible
Ce que permet un travail en profondeur
Je vous le dis avec sincérité : oui, il est possible d’aller mieux. Ce travail en psychothérapie permet de transformer sa relation au passé, de sortir de la survie émotionnelle pour retrouver une manière d’être plus libre, plus apaisée.
Cela ne signifie pas oublier ou effacer ce que vous avez vécu. Cela signifie reconnaître vos blessures, leur donner une place juste, et avancer avec elles sans qu’elles prennent toute la place.
Vous pouvez retrouver votre capacité à aimer, à vous sentir en lien, à prendre soin de vous, à poser vos limites. Vous reconnecter à ce qui vous rend vivant(e).
L’expérience du changement au fil des séances
Je pense à une personne que j’ai accompagnée, que j’appellerai Camille*. Elle avait grandi dans un environnement où elle devait toujours être forte. Montrer ses émotions, c’était « être faible ». En thérapie, elle a pu peu à peu poser son fardeau, exprimer sa tristesse, retrouver sa sensibilité.
Un jour, elle m’a dit : « J’ai l’impression d’habiter enfin mon corps, ma vie ». C’est ce genre de transformation que je vois émerger, doucement, au fil des séances. Rien de magique, mais un chemin patient et profond vers plus de clarté, plus de confiance, plus de paix intérieure.
Si vous portez en vous des blessures d’enfance, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Il existe des espaces où vous pouvez être entendu(e), reconnu(e), accompagné(e).
La psychothérapie humaniste vous offre un chemin respectueux, profond et vivant vers la guérison. C’est un processus qui demande du courage, oui, mais vous n’avez pas à le faire seul(e). Je suis là pour marcher à vos côtés, à votre rythme.